Malgré la férocité de l’UBB en première période, le Stade toulousain s’est imposé lors du choc de la 24e journée de Top 14. Portés par un Antoine Dupont virevoltant, les Toulousains ont validé leur place en demi-finale du championnat. Le baromètre de la rencontre.
Quand il se met dans le sens de la marche, Antoine Dupont joue dans une autre division. Rien de bien original tant le demi de mêlée a habitué son club et sa sélection à des exploits personnels, mais diable que ses qualités de vitesse et d’appuis sont impressionnantes. Et que dire de sa vision du jeu et de ses coups de chausson, pied gauche ; pied droit, à votre guise. Clairement, si le Stade toulousain a tourné devant au score à la pause, c’est presque intégralement grâce à Antoine Dupont. Décisif sur le 2e essai où il prend en défaut toute la défense bordelaise, sa vision du jeu fait la différence sur le 3e essai en revenant petit côté. Sans oublier son essai personnel à l’heure de jeu où il écœure la défense bordelaise. À sa charge, il balbutie quelques munitions inhabituelles proches des rucks. Le troisième ligne anglais enchaîne les week-ends et les grosses performances. Opposé à son frère, le Toulousain a encore réalisé un match très solide, ponctué d’un essai, 14 courses, et trois plaquages cassés. Très solide ballon en main, Willis a dominé les impacts et a fait du bien à une équipe toulousaine bousculée en première période. Titulaire à l’aile, l’ancien Rochelais s’est démultiplié en attaque. Neuf plaquages cassés à son actif et trois franchissements dont une relance électrique bien sentie sur le troisième essai toulousain. En début de rencontre, il rate son plaquage face à Bielle-Biarrey, mais sa vitesse et sa fougue ballon en main ont permis aux Toulousains de retrouver souvent de l’avancée. Le capitaine de l’UBB a mis de l’énergie dans son match mais il a illustré les difficultés de son équipe en mêlée fermée. Sanctionné deux fois par M. Ramos dans l’exercice, il s’est également montré moins en vue avec le ballon que son compère Ben Tameifuna en attaque. Le centre international n’a pas réalisé le meilleur match de sa saison. Positionné en premier centre, il n’a pas réussi à imposer sa loi face à la défense toulousaine. La puissance de Pita Ahki l’a gêné, et au fur et à mesure de la rencontre, il a été de moins en moins en vue. En deuxième période, alors que le Stade toulousain a intensifié sa domination, Moefana s’est éclipsé et n’a pas eu l’occasion de remettre son équipe dans le droit chemin. Le jeune demi d’ouverture avait une lourde responsabilité sur les épaules dans ce choc de la 24ème journée. Face à Romain Ntamack, il débuta plutôt bien son match en jouant simplement mais efficacement, mais il n’a pas su inverser la pression quand Toulouse a accéléré. Son en-avant devant son en-but a mis en difficulté son équipe. Remplacé par Matthieu Jalibert, qui s’est blessé quelques minutes plus tard après une percussion de Romain Ntamack, Mateo Garcia a terminé la rencontre en tentant de colmater les brèches. Un apprentissage dans le vif du sujet.